Exposition SOUS RIRE

Exposition du 31 août au 15 septembre 2019 à l'Abbaye de Léhon (22)

Le rêve et le rire
Une nuit, un rêve, un rire…


Donner à voir une parcelle d’intimité à ne pas oublier, à ne pas perdre
Affronter le deuil d’un être cher disparu.
Le deuil dont la manifestation légitime et nécessaire, est devenue langue morte : un mur de silence entoure le « disparu ».
Comment décrypter son rire qui fuse dans la nuit ?
Ce rire s’apparente ainsi à une traversée, union des êtres vivants et du cosmos, dans une dimension poétique à la lisière du sacré.
Ne pas faire peur à l’ange.
Refuser l’oubli.
Le choc nous renvoie à la perte de notre immortalité, à la perte de notre innocence

J’utilise le papier découpé en suspension flottante, instable, afin d’être au plus près de la fragilité et la fugacité du rêve.
Je mets en scène deux temporalités, l’histoire intime –les portraits de famille- et l’histoire universelle – les pantins : métaphores de l’humain à la fois touchants mais aussi grotesques dans leur création d’une société commerciale avec ses aberrations.


L’échappée dans le rire …

SCULPTURE

ECUME ROUGE

" Ne chassez pas l'homme trop tôt de la cabane où s'est écoulée son enfance"
Hölderlin.

Cette unité minimale est construite comme un ultime recours aux troubles actuels.

C’est une manière de vie errante sur un lieu de catastrophe. Le rouge évoque le besoin virulent de survie en se tenant au-dessus du monde. Le tissu, l’aspect calfeutré qui nous invite à nous recueillir sur nous-mêmes dans nos abris. Anne Tostivint joue dans l’espace avec les oxymores de l’équilibre et du déséquilibre, oscillant de l’allégresse à la tristesse, de l’apparition à la disparition, de la fixité au mouvement, jusqu’au vertige de la légèreté et de la pesanteur.